• La petite histoire de...

    Lors d'un séjour en région parisienne, j'en ai profité pour aller visiter le Petit Trianon et le Hameau du Marie-Antoinette. Quels changements depuis ces cinq dernières années !!!

    L'éclat d'antan a enfin été retrouvé grâce au mécénat des Montres Bréguet. Je me suis demandé : pourquoi ce célèbre fabricant a-t-il contribué à cette renaissance ? 

    Sur leur site internet, j'ai découvert qu'il était l'horloger de la Cour des 1780 et fournisseur de Marie-Antoinette. Elle affectionnait les garde-temps (petits chronomètres). Les travaux ont débuté en juillet 2007 pour s'achever en septembre 2008. Et quels travaux !!!

     

    Quelques points historique...

    En 1749 Louis XV décide de se constituer un petit domaine particulier à l'ouest du palais de Trianon (aujourd'hui Grand Trianon) où il aime séjourner régulièrement, en se dépaysant non loin du Château et sans mobiliser le lourd appareil de la Cour.

    Le Petit Trianon, Châtelet, 1786. © Cabinet Lablaude
     
    Encouragé par Madame de Pompadour, le Roi décide d'aménager d'abord des jardins, enrichis peu à peu de petits bâtiments. Les jardiniers Claude et Antoine Richard créent un jardin potager, un jardin fleuriste, une figuerie et des serres chaudes pour les fleurs et fruits exotiques. A partir de 1759, Bernard de Jussieu vient poursuivre ses travaux sur la classification des plantes ainsi que ses expérimentations botaniques.

     
     
     
     
    Plan du Jardin Botanique de Louis XV,
    Lerouge, 1776. © Cabinet Lablaude
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    En 1750, Ange-Jacques Gabriel, premier architecte du Roi, construit le Pavillon français. Espace servant au jeu et aux collations, il est situé dans le prolongement du nouveau jardin français. L'année suivante c'est une petite salle à manger entourée d'une architecture de treillages et d'arbustes qui voit le jour. C'est le Salon frais d'été (ou Pavillon frais).

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Plan du Jardin de la Reine, Daussy, 1777-1781. © Cabinet Lablaude
     
     

     
    Le charme de ce jardin amène Louis XV à envisager la construction d'un petit château pour pouvoir résider au cœur de son domaine.

    Le Petit Trianon est édifié entre 1762 et 1768 ; c'est un véritable chef-d'œuvre de l'architecture et du décor néoclassique français.
     
     
    Gabriel crée un pavillon carré de vingt-trois mètres de côté à cinq fenêtres par façade et par étage. Les façades sont décorées de l'ordre corinthien. Le comble plat est dissimulé par une balustrade.
    Façade du château de Petit Trianon donnant sur le Jardin Français, Châtelet, 1786. © Cabinet Lablaude
     
     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Le Petit Trianon s'étage au-dessus d'un sous-sol partiellement voûté sur trois niveaux principaux et un niveau d'entresol. Le rez-de-chaussée est essentiellement dédié aux pièces de services, le premier étage est dit « étage noble », et le second niveau ou « attique » était réservé aux appartements de la famille royale. L'architecte joue sur la déclivité du terrain, ce qui donne l'impression, vu de la Cour d'Honneur d'un château à trois niveaux, qui n'en n'aurait plus que deux, vu du jardin français.
     
     
    Coupe du château de Petit Trianon, Châtelet, 1786. © Cabinet Lablaude

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Le décor intérieur et l'ameublement sont du dernier goût et plus raffinés que riches. La dorure est rare dans ce château voué à la nature, les fleurs sont répandues à profusions sur les lambris, les meubles, les bronzes, les tableaux. Le vert domine sur les boiseries et amène à l'intérieur l'atmosphère champêtre du dehors.

    De grands artistes interviennent au Petit Trianon : Honoré Guibert pour la sculpture, Gilles Joubert pour les ébénisteries, Forestier pour la serrurerie…
     
    En 1772, après l'achèvement du château, Louis XV décide la construction d'une chapelle. D'une extrême simplicité, elle ouvre sur le Jardin Français. Elle comporte une tribune royale, ceinturée d'une balustrade, faisant face à l'autel, accessible par le perron extérieur de la Chapelle, donnant surle Jardin Français. Aussi sobre que l'extérieur, l'intérieur est revêtu d'un lambris gris. Le maître-autel supporte unfronton cintré orné d'une gloire rayonnante sculptée par Prévôt. Un tableau, ornant le retable, de Joseph-Marie Vien et exécuté en 1774, représente Saint-Louis et Marguerite de Provence rendant visite à Saint-Thibault. Ce dernier remet au couple royal une branche de fleur de lys dont les onze fleurs symbolisent leur future descendance.

    En même temps que la Chapelle, à laquelle elle s'adosse, est construite la Maison du Suisse, lieu de vie des gardes du lieu. C'est une petite construction de caractère. Longtemps inutilisée, elle abrite aujourd'hui toutes les fonctions d'accueil et de surveillance du public auPetit Trianon.

    A l'origine, cadeau destiné à la marquise de Pompadour qui meurt avant l'achèvement des travaux en 1764, c'est finalement Madame Du Barry qui hérite du pavillon jusqu'à la mort de Louis XV.

    Le Jeu de Bague, Châtelet, 1786. © Cabinet Lablaude
     
     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Désirant avoir un domaine qui lui soit propre, Marie-Antoinette se fait offrir le Petit Trianon par Louis XVI, dès son accession au trône. Elle procède alors à certains aménagements intérieurs, mais son action se porte essentiellement sur les extérieurs.

    A l'exception de quelques changements de tableaux, dans les premiers temps, Marie-Antoinette vit dans le mobilier de 1768. Sa première action majeure est la création en 1776 du boudoir, ou cabinet des « glaces mouvantes », la pièce attenante à sa chambre. Puis le cabinet d'angle de Louis XV à l'entresol est transformé en bibliothèque. Petit à petit, un nouveau mobilier et de nouveaux décors sont commandés pour toute la demeure: lambris, lits, fauteuils, commodes… le Petit Trianon est façonné selon les désirs de la Reine, sous la direction de Richard Mique, nouveau premier architecte du Roi.


    Marie-Antoinette choisit de grands artisans : le menuisier Jacob, les ébénistes Riesner puis Schwerdfeger, le sculpteur Rousseau, le bronzier Thomire…

    Le concierge et garde-meuble de Trianon, Bonnefoy-Duplan est chargé de veiller sur les lieux et sur les mouvements de mobiliers et d'œuvres.

    Le 5 octobre 1789, Marie-Antoinette quitte le Petit Trianon pour toujours.

    A partir de 179,3 le château commence à être dépouillé de ses literies, de son argenterie, de ses miroirs et de ses marbres. Les fers, plombs et cuivres sont réquisitionnés pour les arsenaux et la Monnaie. De 1795 à 1805, le Petit Trianon est mis en location. Les jardins abritent un restaurant et unbal populaire.


     



     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :