• noel5Mon beau sapin !!.... Roi des forêts !!... Que j'aime ta verdure !!...

    Vous avez deviné le sujet du jour ! Non, pas encore !!! Allez, un peu d'imagination !!! Quel est l'élément indispensable pour déposer les précieux cadeaux du Père Noël ? Eh oui, c'est le sapin !!!!....

    Pourquoi utilise-t-on cet arbre au moment de Noël ? J'ai trouvé la réponse en me replongeant dans des ouvrages et articles anciens. Je vous livre un excellent article issus de "La nuit de Noël dans tous les pays" publié en 1912. Voici ce qui est écrit...

    "L'arbre de Noël est un petit arbuste vert,un épicéa normallement. Sur chaque branche,on attache les cadeaux que l’on veut distribuer aux enfants, à l’occasion de la fête. Ce sapin reste vert au milieu du deuil de la nature et  produit des fruits que personne n'utilise, fournit l’occasion de parler aux petits enfants du Christ qui, dans sa crèche, leur prêche la piété, l’obéissance, la pauvreté. Ils écoutent comme on écoute quand on est enfant : plus tard ils se souviendront.

    L'arbre de Noël (extrait du Monde illustré du 25 décembre 1897)
    L’arbre de Noël (extrait du Monde illustré
    du 25 décembre 1897)

    Qui donc peut assister sans être profondément ému à cette scène ravissante d’un arbre de Noël dans nos écoles maternelles ?"

    Dans le Journal de Rouen du 25 décembre 1897, Georges Dubosc écrivait : « Devant les yeux émerveillés des tout petits, le verdoyant sapin, illuminé de mille petites lumières tremblotantes, se dresse tout chargé de jouets et de cadeaux qui, pendant des heures, mettent du bonheur dans les âmes de tout ce monde enfantin. A ces joujoux d’un jour, on joint quelquefois une large distribution de bons vêtements chauds et de hardes neuves : tricots qui recouvrent les petits membres grelottants, mitaines qui préservent des engelures, foulards où s’enfouissent les petits nez rougis par la bise, bonnes galoches qui sonnent sur le pavé au moment des glissades. Et comme il n’est point de belles fêtes sans chanson, on chante quelques-uns de ces jolis noëls naïfs, sur des airs qui ont traversé les siècles et qui n’en sont pas moins une bonne et égayante musique ».

    Le romancier anglais Charles Dickens décrit ainsi l’arbre de Noël : « Cet arbre, planté au milieu d’une large table ronde et s’élevant au-dessus de la tête des enfants, est magnifiquement illuminé par une multitude de petites bougies et tout garni d’objets étincelants. Il y a des poupées aux joues roses qui se cachent derrière les feuilles vertes, il y a des montres, de vraies montres, ou du moins avec des aiguilles mobiles, de ces montres qu’on peut monter continuellement ; il y a de petites tables vernies, de petites armoires et autres meubles en miniature qui semblent préparés pour le nouveau ménage d’une fée ; il y a de petits hommes à face réjouie, beaucoup plus agréables à voir que bien des hommes réels - car si vous leur ôtiez la tête, vous les trouveriez pleins de dragées. - Il y a des violons et des tambours, des livres, des boîtes à ouvrage, des boîtes de bonbons... toutes sortes de boîtes ; il y a des toutous, des sabots, des toupies, des étuis à aiguilles, des essuie-plumes et des imitations de pommes, de poires et de noix, contenant des surprises. Bref, comme le disait tout bas devant moi un charmant enfant à un autre charmant enfant, son meilleur ami : Il y avait de tout et plus encore ! »

    Comment on installait et garnissait l’arbre de Noël
    Il faut choisir, dans la forêt, un beau sapin aux branches épaisses et bien vertes : on le plante dans une caisse profonde remplie de terre : les parois sont ornementées de papier multicolore ou d’andrinople. C’est, à Paris, au marché du quai aux Fleurs qu’on trouve à meilleur compte les sapins de Noël ; chaque année, les forêts de France et même de l’étranger en envoient un stock considérable.

     

    Enfants jouant avec leurs cadeaux et sapin au XIXe siècle
    Enfants jouant avec leurs cadeaux et sapin au XIXe siècle

    Il est bon de placer l’arbre au tiers de la pièce où l’on doit se réunir, afin de laisser, en avant, un espace suffisant pour recevoir les invités, grands et petits. On peut établir, dans un coin de la salle, une sorte de cloison de tentures, faite avec de longs rideaux épais. Derrière cette cloison, on peut placer un piano ou un harmonium autour duquel grands frères et grandes sœurs chanteront des noëls populaires : leurs voix sembleront se perdre dans un lointain mystérieux, et parfois imiter les Anges de Bethléem, annonçant aux bergers la venue du Sauveur.

    Il faut, sur le fond de verdure sombre qu’offre le sapin, placer des boules de verre ou de petits miroirs qui reflèteront, en mille facettes, la lumière des petites bougies suspendues dans l’arbre. Souvent on sème sur les branches quelques poignées de givre argenté et de neige artificielle ; on y ajoute aussi quelquefois de longs fils d’argent qu’on appelle des « cheveux d’ange ». Enfin, on accumule, avec art et bon goût, tout ce qu’on peut trouver de petits rubans, de faveurs, et on agrémente le tout de nombreuses bouffettes, de nœuds et de croisettes de bolduc rose.

    Quant aux bibelots, jouets et friandises à placer sur l’arbre de Noël, on a le choix, assurément, mais il faut prévoir ce qui fera le plus grand plaisir à l’assistance : les fruits et les jouets d surprises ont toujours le plus grand succès. Les enfants préfèrent souvent les objets peu coûteux aux cadeaux de grand prix : il faut surtout savoir les enjoliver et les présenter sous les formes les plus gracieuses et les plus attrayantes : par exemple, les petits paniers et les corbeilles seront recouverts de percaline et doublés de satinette rose ou bleue ; on collera sur les panoplies des papiers de couleur, des papiers de fantaisie à dessins comiques, etc. Quelquefois, on place, au sommet de l’arbre de Noël, une étoile lumineuse étincelante de rubis et d’émeraudes, ou un ange de carton aux ailes d’or et aux mains pleines de présents.

    Où prit racine la coutume de l’arbre de Noël ?

     

    Enfant portant un sapin de Noël (extrait de L'Album universel du 19 décembre 1903)
    Enfant portant un sapin de Noël (extrait de
    L’Album universel du 19 décembre 1903)

    Les savants ne sont pas d’accord sur l’origine de l’arbre de Noël : les uns le font remonter au temps du paganisme ; les autres lui donnent une origine gauloise ; d’autres, enfin, le font venir des plus pures traditions germaniques.

    Origine païenne. L’arbre de Noël, suivant une légende, remonterait aux peuples païens, qui célébraient, par des réjouissances, les derniers jours de l’année. Le sapin, « roi des forêts », comme disent encore certains chants populaires, recevait alors un culte idolâtrique : des sacrifices humains auraient même arrosé ses racines. Cependant, il faut observer que, parmi les nombreuses espèces d’arbres pour lesquels les anciens Germains avaient un culte, on ne vit jamais figurer le sapin. Il faut aller jusqu’à l’extrême Scandinavie où, dans les temps païens, lors des fêtes de Youl, célébrées à la fin de décembre, en l’honneur du retour de la terre vers le soleil, on plantait, devant la maison, un sapin auquel on attachait des torches et des rubans de couleur. Le christianisme aurait transformé cette coutume et l’aurait appropriée au Mystère de Noël, qui se célèbre à cette époque de l’année ; cette ancienne cérémonie serait tombée en désuétude avec le cours des siècles.

    Origine gauloise. Vers 573, saint Colomban, poussé par un ordre mystérieux de Dieu, quitta l’Irlande, son pays natal, et le monastère de Bangor, où les fortes études n’empêchaient pas l’enthousiasme de se développer. Il partit pour la Gaule dont, malgré la conversion de Clovis (la cérémonie avait eu lieu le 25nbsp ;décembre 496), les habitants avaient grand besoin d’être évangélisés. L’ardent missionnaire fut bien accueilli par Gontran, second fils du roi Clotaire et roi des Bourguignons.

    Bientôt l’étroite enceinte du vieux château romain d’Annegray, que lui avait concédé ce prince, fut insuffisante pour ses nombreux disciples. Une portion de la nouvelle communauté dut se transporter à Luxeuil, au pied des Vosges. Un soir de Noël, saint Colomban prit avec lui quelques-uns de ses religieux et parvint avec eux, en chantant des hymnes, jusqu’au sommet de la montagne où se trouvait un antique sapin encore vénéré par quelques habitants. Les religieux accrochent à l’arbre leurs lanternes et leurs torches ; un d’eux parvient jusqu’à son faîte et y dessine une croix lumineuse. Les paysans accourent et saint Colomban leur raconte les merveilles de la nuit qui donna au monde un Sauveur.

    Malgré cela, nous ne trouvons aucune trace dans nos vieux noëls normands, gascons, bourguignons ou provençaux. Dans toutes nos Pastorales, dans l’Officium pastorum, même silence au sujet du vert sapin étoilé de lumières. Ce n’était point le sapin, mais bien le chêne celtique qui était l’arbre symbolique par excellence dans les vieilles forêts druidiques de l’ancienne Gaule.

    Origine allemande. C’est en Norvège et en Suède que le sapin fut d’abord adopté aux fêtes chrétiennes de Noël, avant de devenir populaire dans les contrées du nord de l’Allemagne lors de ces mêmes réjouissances vers le début du XIXe siècle. L’arbre y avait été propagé par les Suédois dès la guerre de Trente ans (1618-1648).

     

    Trois enfants portant un sapin de Noël à la fin du XIXe siècle
    Trois enfants portant un sapin
    de Noël à la fin du XIXe siècle

    Mais c’est peut-être en Alsace qu’il faut chercher l’origine de l’arbre de Noël. Dans ce pays, les charmes de la poésie ont enveloppé tous les actes de la vie publique et privée. Si la tradition rapporte que dès 1521 on décorait avec des branches coupées 3 jours avant Noël, on n’avait pas encore recours au sapin entier. En 1546, la ville de Sélestat en Alsace autorise à couper des arbres verts pour Noël, au cours de la nuit de la Saint Thomas. Cependant nous trouvons la plus ancienne mention de l’arbre de Noël comme sapin entier dans une description des usages de la ville de Strasbourg, en 1605 seulement. On y lit le passage suivant : « Pour Noël, il est d’usage, à Strasbourg, d’élever des sapins dans les maisons ; on y attache des roses en papier de diverses couleurs, des pommes, des hosties coloriées, du sucre, etc. ». La Réforme avait contribué à répandre la coutume de l’arbre de Noël, les protestants préférant le sapin aux représentations des personnages bibliques de la Nativité.

    L’un des plus anciens vestiges de la coutume de l’arbre de Noël se trouve encore dans l’Essence du Catéchisme que publia en 1642-1646 le pasteur protestant Dannhauer, de Strasbourg. Il constate que depuis quelque temps, en Alsace, on suspend, à la Noël, pour la récréation des enfants, des bonbons et des jouets aux branches d’un sapin. Il déclare qu’il ignore d’où cet usage, qu’il blâme fortement, a pu tirer son origine. C’est en 1738 que Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, aurait installé un sapin de Noël dans le château de Versailles. En 1765 encore, Goethe se trouvant à Leipsig, chez un ami, en face d’un arbre de Noël, exprime la surprise que lui cause ce spectacle qu’il voyait pour la première fois.

    L’arbre de Noël fut introduit à Paris, en 1840, par la princesse Hélène de Mecklembourg, duchesse d’Orléans, et favorisé plus tard par l’impératrice Eugénie. Cette même année, le prince Albert, époux de la reine Victoria, l’introduisit au palais royal de Buckingham, à Londres, et le mit en honneur dans l’aristocratie et la bourgeoisie anglaise. Cette touchante et délicieuse tradition de l’arbre de Noël, perpétuée à travers les âges, semble aujourd’hui plus vivace encore que jamais."

    Finallement, notre arbre de Noël est un élément si précieux pour les petits et grands que personne ne songe à remettre en question cette tradition, ancrée depuis la nuit des temps dans nos sociétés. Chacun a ses critères pour avoir le plus parfait des sapins et ainsi le décorer pour qu'il soit le plus beau.

    Ayez une petite pensée pour cet article lorsque vous choisirez votre arbre.

    De jolis rêves à tous.

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  • noel4Imaginez que vous vous promenez dans les rues du vieux Strasbourg. Il neige à gros flocons. Vous êtes emmitouflés dans votre doudoune bien chaude. Au cours de votre déambulation, une charmante odeur vient titiller vos narine. Sentez cette bonne odeur de cannelle... dans un joli morceau de pain d'épices bien mordoré...

    Au cours de mes recherches, j'ai trouvé de très bonnes informations sur un site dédié au pain d'épices. Je vous livre les origines de celui-ci et croyez-moi, elles sont très anciennes.

     

    Quelle est l'origine du pain d'épices que l'on aime tant ?

    L'origine du pain d'épice remonte très loin dans l'histoire.Déjà du temps des anciens égyptiens l'on consommait un pain au miel, puis le grec Aristophane fait mention du "melitounta" à base de farine de sésame et enduit de miel tandis que "Athénée" vente le "melilates" fabriqué à Rhodes.

    Pline l'ancien rapporte que les romains connaissaient le "panis mellitus", un pain frit arrosé de miel, cependant ce n'étaient que des précurseurs du pain d'épices actuel.

    Le pain d'épice tel que nous le connaissons aujourd'hui aurait pour origine le Mi-Kong, littéralement pain de miel en chinois, déjà consommé au Xème siècle et fait à partir de farine de froment, de miel et quelquefois relevé de plantes aromatiques. Des textes du XIIIème siècle citent le Mi-Kong comme faisant partie des rations de guerre des cavaliers de Gengis Khan qui le répandirent chez les arabes.

    l'origine du pain d'épice, la fabrication du pain d'épice dans un monastère, dessin de 1520, www.paindepices-lips.com C'est au moyen-âge, lors des croisades, que les occidentaux en firent connaissance en terre sainte et en rapportèrent la recette ainsi que les épices.
    Une première mention du "Lebkuchen" , pain d'épices en allemand, est faite à Ulm en 1296 puis il se répand dans les monastères du Saint-Empire romain germanique: Munich où un "Lebzelter" (pain d'épicier) paye une taxe en 1370, à Nuremberg il est mentionné en 1395, Aachen, Bâle, Augsbourg...

    Un texte de 1453 rapporte que le pain d'épices était sur les tables des moines cisterciens de Marienthal (Alsace) à l'occasion des fêtes de Noël.

    Au XVIIème siècle, le pain d'épices de Reims où officient une vingtaine de maîtres "pains d'épiciers" est le plus réputé du royaume, le bailli de l'archevêque leur octroie des statuts de corporation en 1571, reconnus officiellement en 1596 par Henri IV.

    A la renaissance, les "Lebküchler" (pain d'épiciers) étaient si nombreux en Alsace qu'ils avaient leurs propre corporation dont l'emblème représentait un ours en bretzel tel celui qui se trouve actuellement au dessus de la porte d'entrée de notre atelier de fabrication.
    En 1643 les statuts des corporations d'Alsace interdisent le cumul des métiers de boulanger et de pain d'épicier.

    Première mention à Dijon en 1711, Bonaventure Pellerin, vendeur de pain d'épice et cabaretier y est inscrit au registre des tailles.
    Gravure représentant un atelier de fabrication de pain d'épices, 1833, www.paindepices-lips.com
    En 1725, le pain d'épicier Nicolas Stohrer, qui fît son apprentissage dans les cuisines du roi Stanislas de Pologne à Wissembourg, devient le pâtissier favori de Marie Leszczynskaia, future reine de France qu'il suivra à Versailles.

    La première mention d'un "Lebküchler" à Gertwiller cite Andréas Schmidt, né en 1727 et établi rue de l'eau, dont les parents étaient déjà eux-même fabricants de pains d'épices et aubergistes à Mittelbergheim.


    Plusieurs moules alsaciens en bois fruitiers des XVème et XVIème siècles finement sculptés de magnifiques scènes ont étés conservés et témoignent du luxe entourant cette denrée à cette époque en raison de la rareté et du prix des épices.

    extrait du site internet : www.paindepices-lips.com
     

    Je sais qu'il y a des gourmands parmi les lecteurs. J'ai testé plusieurs recettes mais l'aspect et le goût ne me convenaient pas. Je dois vous dire que je n'aime pas trop le pain d'épices très cuit et surtout dégoulinant de miel. J'ai trouvé une recette dans laquelle j'ai trouvé un parfait équilibre entre les épices et le miel. Je vous livre ma recette.

    Ingrédients Recette
    - 250g de farine ♦ Préchauffer le four thermostat 5 ou à 150°C
    - 1 sachet de levure chimique ♦ Dans un saladier ou robot multifonction, mélangez la farine avec la levure
    - 125g de sucre ♦ Ajoutez le sucre, le miel et le lait
    - 8 cuillères à soupe de lait ♦ Ajoutez quelques cuillères d'épices à pain d'épices (achat en magasin spécialisé)
    - 125g de miel fondu ♦ Faites cuire pendant 35 à 40 minutes
    - épices mélangées  

    Bonne dégustation.

    De jolis rêves à tous.

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  • noel3Aujourd'hui, allons dans un pays où il neige. La magie de Noël ne peut qu'opérer aux sons des chants traditionnels. Je vous emmène dans le pays de la famille Bernadotte, autrement dit la Suède. Je ne peux pas encore vous souhaiter "God Jul" (Joyeux Noël) puisque nous ne sommes pas encore le 24 décembre. Toutes les informations que je vous livre sont issues du site internet de l'office de tourisme suédois.

      Les Suédois se sont épris de Noël. Au fil des siècles, ils ont adapté et affiné les traditions chrétiennes, païennes et autres pour se les approprier. Ainsi, ils fêtent Noël le 24 décembre et non le 25. Toutefois, le Noël de carte postale symbolisé par une maisonnette en bois éclairée à la bougie dans une forêt étincelante de neige est purement suédoise, surtout dans le nord, où l’on est sûr d’avoir de la neige à Noël.

    La tradition de l’arbre de Noël est d’origine allemande. Le buffet de Noël (Julbord) rappellent les festins des Vikings dans la Valhall. Le Père Noël (Tomten) qui frappe à la porte pour distribuer les cadeaux, est inspiré de Saint Nicolas, patron des écoliers.

    ann_lindberg_hr_100_70_39420_rgb_72dpi Les festivités de Noël en Suède débute le premier dimanche de l'Avent quand on allume la première des quatre bougies de l'Avent.

    De nombreuses fêtes du "glögg" sont organisées dans les familles, au travail... et sont l'occasion de boire du vin chaud épicé accompagné d'amandes émondées et de raisons secs. Des petits pains au safran complètent le tout. 

    Le 13 décembre, les suédois sélèbrent Sainte Lucie. Ils défilent dans les rues et se régalent de Brioches au safran "Lussekatter" pour le goûter servi dans les écoles ou en famille au petit déjeuner du lendemain.

    10_7_rf_101202-ola-ericson-stockholmsfoto_seA l’approche de Noël, les Suédois se pressent aux marchés de Noël qui se tiennent dans les principales villes. Les marchands vendent les traditionnelles décorations de Noël et d’exquises spécialités de saison comme les petits pains au safran ou hareng macéré (dont il existe une centaine de types), ainsi que des objets d’artisanat et des jouets.

    Noël en Suède est indissociable du julbord, version de luxe du smörgåsbord. Le julbord (buffet de Noël) se compose le plus souvent des plats suivants : jambon de Noël, saucisse de porc, gubbröra (salade d’œufs et d’anchois), hareng macéré, pâté de foie, pommes de terre et lutfisk – plat de poisson très spécial – le tout arrosé de rasades de bière et de snaps.

    10_7_anna%20yu_skansen_ay100sLe repas de Noël se déroule le 24 décembre au soir. Tout est fait dans les règles de l’art : la maison est nettoyée de fond en comble, l’arbre de Noël étincelle et le jambon est au four. Les cadeaux désirés et achetés sont au pied de l’arbre. Chacun savoure les plats du julbord et les pendules sonnent 15 heures. Alors, la Suède s’arrête et tout le monde s’installe devant la télévision pour regarder une série de dessins animés de Walt Disney. C’est ensuite que le Père Noël, Tomten, distribue les cadeaux aux enfants.

     

    La tradition se termine par le « pillage des arbres » à la Saint-Knut, le 13 janvier. Le choix du sapin revêt une très grande importance. Il doit être grand, droit, majestueux et avoir des branches régulières et bien garnies. Chaque suédois peut acheter son arbre sur les places des villes et dans tous les villages du pays. 

      10_7_helena+wahlman-mulled+wine+and+gingerbread-68Le vin chaud épicé

                                                                   Les gâteaux au gigembre       10_7_helena+wahlman-gingerbread-70        


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  • noel2Aujourd'hui, je vais vous présenter le Santoun ou santon. Il est l'élément indispensable pour faire vivre la crèche.

    img_3722-borderLes photos de santon présentées dans cet article sont issues de la collection du maître santonnier ARTERRA de Marseilles. Lors de mes excursions provençales, j'ai découvert cet artisan. Les santons sont de belles factures et précis tant au niveau du costume qu'au niveau des traits du visage. J'ai succombé à la tentation et en ai acheté plusieurs. Il existe 2 gammes : la gamme colorée et la gamme blanche. La gamme colorée présente les personnage avec des costumes tout en couleur. D'ailleurs, leur socle est marron. La gamme blanche, quant à elle, est dans les tons blanc cassé, beige et écru. Le socle est dans les mêmes teintes.

    La photo vous présente des santons de la gamme blanche dans les taille 12cm et 18 cm. On peut y reconnaître les farandoleuses, la faucheuse de lavande, Daudet ou une arlésienne du 17ème siècle...

    Pour admirer ces magnifiques créations, essayons de comprendre leur fabrication.

     

     

    Comment se fabrique un santon ?

    La fabrication du moule : Pour créer le modèle de santon, il faut sculpter l'argile avec des petits outils et un ébauchoir. Dès que le modèle est prêt, il faut couler du plâtre dessus. Une fois sec, le plâtre constitue le moule à partir duquel une série de santon peut être fabriquée.

    Le moulage : Entre les deux parties du moule, le santonnier compresse un morceau d'argile. Suite à la compression, le nouveau santon est extrait très délicatement pour un séchage d'une surée de 48 heures. Les petites imperfections sont gommées pour que le santon soit parfait.

    La cuisson : Suite au séchage, le santon est cuit dans un four avec une chaleur s'élevant progressivement pour atteindre 960°C après 12 heures.  

    La décoration : C'est la phase la plus importante et la plus minutieuse. Il s'agit de la peinture du santon avec de la peinture à l'eau ou acrylique.  

     

    Pour garnir votre crèche, certains personnages sont indispensables.

      

    arterra--9-cm-blancs-ste-famille La sainte famille

    L'enfan Jèsu ou lou tant bèu pichot (l’enfant Jésus ou le si bel enfant), Sant Jousè (Saint Joseph), la Santo Vierge (la Vierge Marie), lou biou (le bœuf), l'ase (l'âne)

    L'âne et le bœuf sont incontournables. Dans l'étable, ils regardent le petit Jésus et le réchauffent de leur souffle. Les moutons sont également essentiels. En nombre, ils représentent le troupeau des bergers. Seul, au pied du petit Jésus, l'agneau représente l'offrande des bergers.
      

     

     

     li pastre (les bergers, les pâtres)ar_bl_berger

    Les bergers sont des personnages bibliques puisqu'ils sont décrits dans la Bible. En revanche, la représentation qui en est faite est imprégnée de l'image populaire provençale. Ils sont représentés de multiples façons mais souvent près du Christ car ils sont les premiers arrivés. Les bergers peuvent être jeunes ou vieux, appuyés sur un bâton, debout ou à genoux devant le Christ, un agneau parfois dans les bras ou sur les épaules. 

     

     

     

     

     

     

    ar_7_na_ange

    Les anges

     

     

    Il est le messager de la naissance du petit Jésus. Le plus célèbre est l’ange Boufareu, celui qui souffle, tient une trompette et guide la population vers l’étable. En général, il est suspendu au dessus de l'étable où est présentée Jésus.

     

     

     

     

     

    tamb_ar_cou9%20[1600x1200]Le tambourinaire

    Le tambourinaïre est représenté avec son tambourin et son galoubet. Il renforce l'idée que la naissance est une fête.

     

     

     

     

     

     

     

    raviLe ravi

    Il est l'idiot du village, personnage naïf qui n'a rien à offrir, mais qui, touché par la grâce de l'événement, se réjouit de la naissance du Christ. Il est toujours représenté les bras levés au ciel.

     

     

     

     

     

    ar_7_cou_couple%20sur%20le%20bancLe vieux et la vieille

    Ils s'appellent Grasset et Grasseto. Ils sont souvent représentés assis ensemble sur un banc de la place du village ou debout, bras dessus, bras dessous.

     

     

     

     

    sant06-detLes rois mages

    Ils sont au nombre de trois : Melchior, Gaspard et Balthazar. Richement vêtus, ils apportent chacun une offrande (or, encens et myrrhe) au petit Jésus. Venant de très loin, ils sont en général représentés avec un ou plusieurs dromadaire(s) accompagnés d'un chamelier. Les rois mages arrivent traditionnellement devant l'étable le 6 janvier lors de l'Épiphanie.

     

     

     

     

     

     

    Les animaux

    Ils animent la crèche et on peut y retrouver : le chien accompagnant le chasseur, les poules et coqs de basse-cour, le cochon sur la place du village, les oies auprès du pont, l'âne qui porte la farine du meunier,...

     

    Pour compléter votre crèche, seule votre imagination intervient. Vous pouvez y déposer : le rémouleur, le boulanger, Marius, la gitane, le pêcheur à la ligne, la fermière et ses oies, la lavandière, le meunier ou encore une arlésienne. N'oubliez pas les enfants qui participent également à la vie du village.

    Une crèche est le reflet de vous-même. Alors imaginez et réalisez. Si vous me posez la question : "elle nous parle de crèche et de santons, mais où est la sienne ?" Je vous répondrais que je possède pas de crèche pour le moment. Les santons seront achetés lors de ma prochaine visite en Provence et plus précisément dans les Alpilles. Je vous promets que l'année prochaine, je vous présenterais ma toute première crèche.

    A demain pour d'autres découvertes.

    De jolis rêves à tous.

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  • noel1En ce premier jour de décembre, nous allons en Provence (région que j'affectionne particulièrement !!). La crèche et ses sujets sont installés dès aujourd'hui. Tous les provençaux aiment créer leur propre crèche et ainsi récréer une ambiance chaude et particulière.

     

     

     

    Un petit peu d'histoire...

    On retrouve la tradition de la crèche de Noël dès le Moyen-Âge. Ce serait François d'Assise qui aurait créé la première mise en scène de la nativité en son église de Greccio. Les personnages sont joués par les villageois et les animaux, prélevés dans les troupeaux des paysans. Cette première « crèche vivante » a donné naissance à une tradition qui s’est perpétuée au cours des siècles. Dans toute l'Italie, cette tradition s'est imposée puis s'est exportée en Provence.

    En Provence, les villageois se retrouvent pour créer la crèche vivante. C'est en fait la seule distraction de l'hiver et la seule manifestation qui réunit les villageois en cette saison. La Révolution française et tous ses bouleversements entraînent la fermeture des églises et la suppression de la messe de minuit. Les crèches vivantes sont alors interdites. Dès lors, les villageois décident de créer dans chacun de leur mas une crèche miniature avec de petits personnages. Les premiers santoun ou santons (petits saints) sont créés. Au départ, ils sont en mie de pain mais les villageois ne peuvent les conserver d'une année sur l'autre. Ensuite, ils sont réalisés en argile. Les premiers santonniers voient le jour et commencent à créer tous les personnages de la nativité.

     

    dyn009_original_400_250_pjpeg_2530337_b852fe6e60d93d5fc0283632917810b4Les crèches sont de véritables scènes représentant les lieux et la vie quotidienne des provençaux.

    La scène principale se situe dans l'étable et autour de celle-ci. Joseph, Marie, l'âne et le boeuf y sont présents en attendant la naissance de l'enfant Jésus. Au chevet du futur nouveau-né, les bergers regardent le berceau. Selon les Pastorales, les bergers ont été les premiers à être informés par trois anges de la venue de l'enfant. Plus tard, lors de l'Epiphanie, les rois mages seront installés porteurs de cadeaux.

     

     

    Autour de l'étable, la vie se poursuit et on retrouve certains personnages...

    Chut !!! je ne vous en dit pas davantage... Un calendrier de l'Avent doit être fait de surprises pour que la magie de Noël opère.

    De jolis rêves à tous.

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