• C'est par un temps plus que capricieux que j'ai rendu une petite visite au domaine de cette chère Marie-Antoinette. Après vous avoir conté l'histoire de cet étonnant château, je vous fais part de ma visite avec un montage photo.

     

     

    L'entrée du château ne se fait plus, comme jadis, par l'entrée principale mais par une petite porte sur l'aile gauche de celui-ci. On entre alors dans le fameux domaine.

    Pour accéder à la billeterie (eh oui, il faut passer à la caisse !!!!), nous empruntons tous un cloître verdoyant où des bancs anglais sont disposés pour un repos bien mérité lorsque la visite est terminée.

     

     

     

     

     

     

     

    Après avoir franchi les différents points de sécurité, nous entrons vraiment dans l'antre... par la Salle des Gardes.

    Une voiture d'enfant (tirée par une chèvre) est exposée. Elle a appartenu au Dauphin, fils aîné de Louis XVI et de Marie-Antoinette.

    Deux tableaux, exécutés par Johann Georg Weikert, montrent la future reine en train de danser avec ses frères et ses soeurs dans les jardins du Palais de Schoenbrunn (Autriche).

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ensuite, nous entrons dans le hall principal où nous pouvons admirer l'escalier. Il est orné d'une rampe au chiffre de Marie-Antoinette. Elle a été exécutée par François Brochois.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Derrière l'escalier d'honneur se situent les offices. Ce ne sont pas les véritables cuisines. Elles se trouvaient près de la Chapelle.

    Dans l'Argenterie, trois buffets sont présents où nous pouvons admirer des porcelaines de Sèvres commandées par Louis XV et Marie-Antoinette. Des assiettes de services du 19ème siècle y sont également présentées.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous passons ensuite dans la pièces des Glaces mouvantes. Nous pouvons voir le mécanisme de ces fameuses glaces qui permettaient à Marie-Antoinette de se cacher des regards malveillants à son encontre.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le Réchauffoir servait juste à réchauffer les plats qui provenaient des cuisines. Il est constitué d'une immense cheminée et d'un piano servant à réchauffer les plats. Le bois était placé en bas et la chaleur se dégageait par des orifices sur la table de cuisson. Les domestiques n'avaient plus qu'à placer les marmittes en cuivre pour réchauffer ou maintenir au chaud les mets préparés.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les fruiteries (non photographiées) auraient dû accueillir les "tables volantes" pour Louis XV. Un système de poulies et de contrepoids sont visibles pour la montée et la descente des tables de la Grande Salle à Manger.

    Les photos ci-contre montrent les couloirs menant aux différentes pièces du rez-de-chaussée.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous sommes revenus ensuite vers le vestibule pour admirer la Salle de billard de Louis XV. Marie-Antoinette tranféra celle-ci à l'étage. Elle présente sur la cheminée un buste de la Reine exécuté par Louis-Simon Boizot. Un portrait de Marie-Antoinette (d'Elisabeth Vigée-Lebrun) est exposée sur le mur gauche et, en face, un tableau de la famille royale (d'un auteur inconnu). La table de billard est une reconstitution de celle d'origine.

     

     

     

     

     

     

    Nous empruntons le grand escalier pour se rendre au premier étage. Quel escalier !!! Une tête de méduse est sculptée par Honoré Guibert.

    Cet escalier dessert les principales pièces des appartements de la Reine.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'Antichambre, entièrement refaite, présente des boiseries vert pâle. Le portrait de Marie-Antoinette à la rose date de 1783. De part et d'autre de la porte-fenêtre, deux bustes sont présents : celui de Louis XVI et de Joseph II (frère de la reine). Les consoles sont attribuéesà Guibert et portent la marque du Garde-meuble de la reine. 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La Grande Salle à Manger est ornée de lambris réalisés par Honoré Guibert et d'une cheminée de Jacques-François Dropsy. Les "tables volantes" étaient prévues pour cette pièce et la suivante. Les tableaux des Quatre saisons furent commander en 1754 (la Pêche, la Moisson, la Vendange et la Chasse). Sur les dessus-de-porte figurent Zéphyr et Flore, Borée et Orythie de Charles Monnet ainsi que Vénus et Adonis, Vertumne et Pomone de Clément Belle.

    Sur la cheminée, un buste de Marie-Antoinette d'après Louis-Simon Boizot est exposé. Les sièges proviennent de la Laiterie de Rambouillet.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La petite salle à manger était autrefois la salle de billard en 1784. Elle présente trois pastorales (le Concert, le Bain et la Pêche) de Jean-Baptiste Pater.

    Les chaises, la console-desserte et l'encoignure proviennent de la salle à manger du Hameau. La pendule-cage provient de Saint-Cloud.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le salon de compagnie ou salon des jeux et de musique est orné de lambris. Le canapé et les six fauteuils ont été placés au Petit Trianon en 1868. D'ailleurs, la plupart des meubles ont été importés au cours du règne de Louis-Philippe.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le cabinet intérieur ou le cabinet des Glaces mouvantes a un système permettant à la reine d'obstruer les fenêtres à sa guise. Celui-ci a été conçu en 1776 par Jean-Tobie Merklein. Les boiseries sont marquées du chiffre de Marie-Antoinette.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La chambre de la reine a servi à la comtesse du Barry. Marie-Antoinette l'occupa de 1777 à 1789. D'autres demoiselles y logèrent ensuite comme Marie-Louise ou la duchesse d'Orléans.

    Le tissu brodé d'origne a été conservé mais le lit est une reconstitution.

    Marie-Antoinette voyait chaque matin en se levant le temple de l'amour...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La chapelle possède un autel orné d'un tableau "Saint Guillaume offrant des lis à Saint Louis et Marguerite de Provence" de Joseph-Marie Vien.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Dans un prochain article, nous ferons une petite balade dans les jardins et au Hameau de la Reine.


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  • Parlons des travaux...

    Je vous propose un montage photo sur l'ampleur des travaux.

     

     

     


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  • Lors d'un séjour en région parisienne, j'en ai profité pour aller visiter le Petit Trianon et le Hameau du Marie-Antoinette. Quels changements depuis ces cinq dernières années !!!

    L'éclat d'antan a enfin été retrouvé grâce au mécénat des Montres Bréguet. Je me suis demandé : pourquoi ce célèbre fabricant a-t-il contribué à cette renaissance ? 

    Sur leur site internet, j'ai découvert qu'il était l'horloger de la Cour des 1780 et fournisseur de Marie-Antoinette. Elle affectionnait les garde-temps (petits chronomètres). Les travaux ont débuté en juillet 2007 pour s'achever en septembre 2008. Et quels travaux !!!

     

    Quelques points historique...

    En 1749 Louis XV décide de se constituer un petit domaine particulier à l'ouest du palais de Trianon (aujourd'hui Grand Trianon) où il aime séjourner régulièrement, en se dépaysant non loin du Château et sans mobiliser le lourd appareil de la Cour.

    Le Petit Trianon, Châtelet, 1786. © Cabinet Lablaude
     
    Encouragé par Madame de Pompadour, le Roi décide d'aménager d'abord des jardins, enrichis peu à peu de petits bâtiments. Les jardiniers Claude et Antoine Richard créent un jardin potager, un jardin fleuriste, une figuerie et des serres chaudes pour les fleurs et fruits exotiques. A partir de 1759, Bernard de Jussieu vient poursuivre ses travaux sur la classification des plantes ainsi que ses expérimentations botaniques.

     
     
     
     
    Plan du Jardin Botanique de Louis XV,
    Lerouge, 1776. © Cabinet Lablaude
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    En 1750, Ange-Jacques Gabriel, premier architecte du Roi, construit le Pavillon français. Espace servant au jeu et aux collations, il est situé dans le prolongement du nouveau jardin français. L'année suivante c'est une petite salle à manger entourée d'une architecture de treillages et d'arbustes qui voit le jour. C'est le Salon frais d'été (ou Pavillon frais).

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Plan du Jardin de la Reine, Daussy, 1777-1781. © Cabinet Lablaude
     
     

     
    Le charme de ce jardin amène Louis XV à envisager la construction d'un petit château pour pouvoir résider au cœur de son domaine.

    Le Petit Trianon est édifié entre 1762 et 1768 ; c'est un véritable chef-d'œuvre de l'architecture et du décor néoclassique français.
     
     
    Gabriel crée un pavillon carré de vingt-trois mètres de côté à cinq fenêtres par façade et par étage. Les façades sont décorées de l'ordre corinthien. Le comble plat est dissimulé par une balustrade.
    Façade du château de Petit Trianon donnant sur le Jardin Français, Châtelet, 1786. © Cabinet Lablaude
     
     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Le Petit Trianon s'étage au-dessus d'un sous-sol partiellement voûté sur trois niveaux principaux et un niveau d'entresol. Le rez-de-chaussée est essentiellement dédié aux pièces de services, le premier étage est dit « étage noble », et le second niveau ou « attique » était réservé aux appartements de la famille royale. L'architecte joue sur la déclivité du terrain, ce qui donne l'impression, vu de la Cour d'Honneur d'un château à trois niveaux, qui n'en n'aurait plus que deux, vu du jardin français.
     
     
    Coupe du château de Petit Trianon, Châtelet, 1786. © Cabinet Lablaude

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Le décor intérieur et l'ameublement sont du dernier goût et plus raffinés que riches. La dorure est rare dans ce château voué à la nature, les fleurs sont répandues à profusions sur les lambris, les meubles, les bronzes, les tableaux. Le vert domine sur les boiseries et amène à l'intérieur l'atmosphère champêtre du dehors.

    De grands artistes interviennent au Petit Trianon : Honoré Guibert pour la sculpture, Gilles Joubert pour les ébénisteries, Forestier pour la serrurerie…
     
    En 1772, après l'achèvement du château, Louis XV décide la construction d'une chapelle. D'une extrême simplicité, elle ouvre sur le Jardin Français. Elle comporte une tribune royale, ceinturée d'une balustrade, faisant face à l'autel, accessible par le perron extérieur de la Chapelle, donnant surle Jardin Français. Aussi sobre que l'extérieur, l'intérieur est revêtu d'un lambris gris. Le maître-autel supporte unfronton cintré orné d'une gloire rayonnante sculptée par Prévôt. Un tableau, ornant le retable, de Joseph-Marie Vien et exécuté en 1774, représente Saint-Louis et Marguerite de Provence rendant visite à Saint-Thibault. Ce dernier remet au couple royal une branche de fleur de lys dont les onze fleurs symbolisent leur future descendance.

    En même temps que la Chapelle, à laquelle elle s'adosse, est construite la Maison du Suisse, lieu de vie des gardes du lieu. C'est une petite construction de caractère. Longtemps inutilisée, elle abrite aujourd'hui toutes les fonctions d'accueil et de surveillance du public auPetit Trianon.

    A l'origine, cadeau destiné à la marquise de Pompadour qui meurt avant l'achèvement des travaux en 1764, c'est finalement Madame Du Barry qui hérite du pavillon jusqu'à la mort de Louis XV.

    Le Jeu de Bague, Châtelet, 1786. © Cabinet Lablaude
     
     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Désirant avoir un domaine qui lui soit propre, Marie-Antoinette se fait offrir le Petit Trianon par Louis XVI, dès son accession au trône. Elle procède alors à certains aménagements intérieurs, mais son action se porte essentiellement sur les extérieurs.

    A l'exception de quelques changements de tableaux, dans les premiers temps, Marie-Antoinette vit dans le mobilier de 1768. Sa première action majeure est la création en 1776 du boudoir, ou cabinet des « glaces mouvantes », la pièce attenante à sa chambre. Puis le cabinet d'angle de Louis XV à l'entresol est transformé en bibliothèque. Petit à petit, un nouveau mobilier et de nouveaux décors sont commandés pour toute la demeure: lambris, lits, fauteuils, commodes… le Petit Trianon est façonné selon les désirs de la Reine, sous la direction de Richard Mique, nouveau premier architecte du Roi.


    Marie-Antoinette choisit de grands artisans : le menuisier Jacob, les ébénistes Riesner puis Schwerdfeger, le sculpteur Rousseau, le bronzier Thomire…

    Le concierge et garde-meuble de Trianon, Bonnefoy-Duplan est chargé de veiller sur les lieux et sur les mouvements de mobiliers et d'œuvres.

    Le 5 octobre 1789, Marie-Antoinette quitte le Petit Trianon pour toujours.

    A partir de 179,3 le château commence à être dépouillé de ses literies, de son argenterie, de ses miroirs et de ses marbres. Les fers, plombs et cuivres sont réquisitionnés pour les arsenaux et la Monnaie. De 1795 à 1805, le Petit Trianon est mis en location. Les jardins abritent un restaurant et unbal populaire.


     



     


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