• maison1.jpg

    Déco poétique dans un moulin

    Reportage : Marie Radot. Photos : Pierre-Jean Verger. - Art & Décoration

    Sur la rivière Loiret, un ancien moulin du XVIIIe a été transformé en une vaste maison familiale. La propriétaire, une artiste peintre et une chineuse inspirée, a donné libre cours à sa créativité. Un petit bijou.

     

    Rez de chaussee lit canape

    Situé sur les berges du Loiret, un ancien moulin construit par des moines au XVIIIe siècle était à l’abandon. Il a dû attendre les années 1960 pour être reconverti en… entreprise de plomberie par le grand-père de Valérie Richomme, l’actuelle propriétaire. Quand elle a hérité de la bâtisse, cette artiste peintre a tout de suite imaginé une vie moins industrieuse à ce pittoresque moulin entouré de saules pleureurs… « Quelque 400 m2 à transformer en habitation dans ce lieu magique, c’était un projet très excitant ! » Et un défi de taille à relever, car, à l’intérieur, seuls de vastes plateaux vides en ciment subsistaient. Les nouveaux propriétaires ont mis plus de vingt ans à rendre habitables les trois niveaux du bâtiment, et à en faire une vraie maison familiale. Le couple a commencé par refaire toute l’ isolation des murs pour parer à l’action de l’humidité ambiante. Ils ont également agrandi les fenêtres pour faire entrer la lumière, et pour profiter de la vue sur les feuillages des nombreux arbres qui se penchent au-dessus du cours d’eau…

     

      Salon blanc  

    La table basse du salon est une ancienne table de billard dont les pieds ont été coupés. Dans le globe, la composition « Zaza, le Clown », signée Valérie Richomme et Benoît Vieubled. Au-dessus, un lustre en fil de fer et pampilles, Ex Nihilo. À droite, face au secrétaire gris chiné, un fauteuil en carton réalisé par Valérie.

     

    Entree sallle a manger

    Deux grands volets anciens séparent l’entrée de la salle à manger . Un héron signé Valérie Richomme monte la garde.

     

    Cuisine

    Au rez-de-chaussée, le ciment de l’ancienne usine a été remplacé par du plancher et du carrelage. Le coin cuisine a été parqueté en wengé et le reste de la pièce en chêne blanc vieilli, tout comme les chambres à l’étage. Côté peintures, le blanc et le gris sont de rigueur. Un code couleur sobre et frais, qui, selon Valérie, « fonctionne aussi bien l’été que l’hiver ». Ces aplats gris et blanc sont également parfaits pour mettre en valeur les nombreux objets que Valérie a patiemment collectés au fil des ans. Ces derniers ont été patinés, restaurés par l’artiste, et détournés – des portes font office de têtes de lit, d’anciens volets de paravents…

     

    Chambre

    Ici, les objets ont tous été détournés. D’anciens escabeaux font office de tables de chevet. Sur chacun d’eux, « Agatha, la Rate Équilibriste », une création Benoît Vieubled et Valérie Richomme. Dessus-de-lit, drap ancien teint. Tête de lit , porte peinte. En bout de lit, un banc d’école avec trois dossiers. La tête de la drôle de dame a été réalisée avec des cartes de France.

     

    Sallle de bain baignoire

    Dans la salle de bains , un ancien meuble de garagiste accueille une collection de savons anciens. Bougies, Point à La Ligne . Au mur , lambris peints.

     

    De jolis rêves à tous.

    logo signature.jpg

    votre commentaire
  • maison1.jpg

    Une maison comme en 1900
    Le 16 mai à 10h28 - par Catherine d'Avella - Photos : Daniel Chaslerie - Campagne Décoration
     
    Au cœur des ruelles de Cahors se cache l'une de ces merveilleuses villas bourgeoises que construisait, en 1900, l'architecte Émile Toulouse. Son typique jardin intérieur a été recrée d'après des photos anciennes.
     
    Dissimulée par les arbres, la maison affiche toujours la même teinte ocre rouge de son année de construction, 1900. Martine, sa propriétaire, Cadurcienne de naissance, n’avait jamais soupçonné sa présence.
    En poussant la grille, on découvre une courette d’où s’élance un large escalier en pierre, bordé de buis.
    Porte entree maison 1900
     
     
    Le seuil franchi, on est charmé par les taches multicolores qui dansent dans l’entrée. Ce n’est là qu’une partie de la séduction de ces sortes de folies que construisait, au début du XXe siècle, pour certains privilégiés, l’architecte Émile Toulouse, architecte du département du Lot.
    Martine, Jean-Jacques et leurs enfants n’ont plus quitté cette maison sitôt qu’ils l’ont découverte.
    Outre son charme classique et indémodable, ils ont été enthousiasmés par les beaux volumes, la distribution des pièces, les proportions et enfin, la magnifique terrasse surplombant un jardin clos. Un trésor au cœur de la ville.
    Porte entree avec vitraux
     
    Après un an de travaux de rénovation se produit une découverte inattendue, comme un signe surgi du passé. Sur une photo d’époque, Martine et Jean-Jacques découvrent un très joli jardin d’hiver, à l’emplacement même de la terrasse. Encouragés par un ami architecte spécialisé dans les Monuments Historiques, ils décident de le faire reconstruire.
    L’architecte leur a dessiné une magnifique pièce vitrée et carrelée, à cloisons en bois, patinée à la chaux. Cette véranda proustienne en diable a replacé définitivement la maison dans son atmosphère d’origine. Dans ce lieu exquis, immédiatement adopté par toute la famille, se tiennent aussi les dîners d’apparat à la lueur des bougies.
    Un toit-terrasse permet d’aller savourer la vue sur le jardin tout entier. Aux pieds des marches, un deck en teck conduit à la piscine bordée de pierre.
    Verriere esprit 1900
     
     
    Le charme d’une orangerie. Le salon en rotin renforce l’amosphère de serre. Le canapé, drapé de toile claire, offre son confort en toute saison. Coussins (Linum).
    Salon en rotin verriere
     
     
    Dans le salon principal, Martine, que ses amies taquinent en l’appelant « Madame Blanc », a houssé de toile immaculée les canapés et les fauteuils.

     

    Cela donne une grande fraîcheur à cette pièce qui profite, elle aussi, de l’exubérance verte du jardin grâce à une fenêtre qui surplombe la cheminée de façon très originale.

    Canape salon style 1900

     

     

    Avec ses carreaux en faïence bleue et blanche, la cuisine n’est pas sans rappeler celle du peintre Monet à Giverny. Une cuisinière en fonte bleue (Godin) rayonnant de tous ses cuivres est encastrée dans l’ancienne cheminée.
    Les placards en bois mouluré, les hautes fenêtres, les placards vitrés où s’empile la vaisselle, tous ces éléments combinés lui donnent un air à la fois cossu, calme et gourmand.
    Une atmosphère intemporelle que vient égayer une collection de poules en céramique, éclatante de couleurs et de drôlerie.
     
    Cuisine campagne 1900
     
     
    Les déjeuners d’été se prennent sur une terrasse, derrière la cuisine. C’est le domaine de Jean-Jacques.

    Inspiré par le Maroc , pays de son enfance, il s’est amusé à réaliser un banc de style mauresque, surmonté d’un panneau de carreaux de ciment récupérés sur l’emplacement de l’ancien jardin d’hiver.

    Salon de jardin fer forge

     

     

    Les étages sont reliés par un magnifique escalier en noyer, resté dans son jus et isolé de l’entrée par une porte. Au premier, un grand palier s’ouvre sur la chambre de Martine et Jean-Jacques.

     

    Les tonalités y sont douces et féminines et la pièce, assez spacieuse, a permis d’aménager un grand dressing fermé qui se fond dans le décor.
    Les années ont passé vite dans ce lieu enchanteur. Aujourd’hui, ce sont les petits-enfants qui continuent d’écrire l’histoire de la maison.
     
    Chambre syle 1900
     
     
     
    logo signature.jpg

    votre commentaire
  • maison1.jpgMaison normande et jardin anglais

     Cécilia Blachas - Photos Jo Pesendorfer - Texte Caroline Gorin - Campagne Décoration

     

    Rénovation réussie en pays d'Auge ! Monique et Didier nous ouvrent les portes de leur petit domaine, romantique et cosy, niché dans un jardin à l'anglaise.

     

    Jardin_w641h478

    C’est au cœur du pays d’Auge, sur les hauteurs du petit village de Tordouet et niché entre pommiers et haies de châtaigniers, que l’on découvre le « Pré des Colombiers ».

    Cela fait maintenant onze ans que Didier et Monique ont été séduits par ce coin de Normandie surplombant la vallée : le couple décide alors d’y créer un havre de paix, loin du tumulte parisien où il réside. Peintre à ses heures, Didier fait de son domaine normand un véritable tableau impressionniste.

    Dès le portail franchi, on déambule dans un magnifique parc à l’anglaise, entre pommiers et arbres centenaires. Une fontaine, un bassin d’eau dormante, des sculptures nichées dans la verdure et des chevaux au loin… semblent tout droit sortis d’une toile de Monet. En fin de promenade, cette « folie » végétale s’estompe pour céder sa place à du gazon d’un vert tendre au milieu duquel on découvre la longue façade de la maison de maître, bordée d’arbustes et d’hortensias.

    La demeure de Monique et Didier, bâtisse en brique datant de 1853 jouxtant une maison à colombages du XVIIe siècle, est une
    véritable invitation à la détente et à la rêverie romantique. Devant ce cadre raffiné, difficile d’imaginer l’ancienne ferme qu’elle était
    autrefois, avec son pressoir à cidre, sa bouillerie et ses écuries ! Le domaine entier a été restauré, année après année : l’ancienne bouillerie est transformée en gîte, les écuries sont en cours de rénovation et le fameux pressoir accueille désormais des réunions de famille...

     

    Salon_w641h478

    Aujourd’hui, tout n’est que confort et harmonie. La maison est agréable en toute saison. Douillette en hiver avec ses grandes cheminées alors que la brume traverse le jardin, fraîche en été grâce aux vieilles pierres et au parc très arboré.

    Originaire de la région, Didier s’est chargé lui-même des travaux de rénovation, soucieux de préserver l’aspect rustique de la demeure et son charme d’antan. Son idée : privilégier le bois, « élément majeur utilisé pour la décoration de la maison et des gîtes », explique-t-il avec passion. La même simplicité se retrouve dans les couleurs dominantes, camaïeux de taupe, de gris et de beige.

     

     

    Bar_home_h478

     

    Si le bonheur n’est véritable que s’il est partagé, Monique est Didier en sont une parfaite illustration. Monique accompagne volontiers
    son mari dans ce qui est devenu leur passe-temps favori : chiner dans les brocantes et les vide-greniers de la région.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Salle-de-bains_home_h478

    Voyage dans le temps

    Pierres apparentes, tommettes anciennes, baignoire rétro et flacons d’autrefois : entrer dans son bain, c’est aussi plonger dans une histoire.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chambre_w641h478

    Toutes leurs trouvailles tiennent une place centrale dans l’aménagement de leur intérieur et des gîtes. De ravissantes pièces de vaisselle, des chandeliers ou meubles d’époque participent à rappeler, jusque dans les moindres recoins de la cuisine ou de la salle de bains, un style normand impeccable.

    De nombreux tableaux, beaucoup de portraits, apportent de l’intimité et l’illusion délicieuse et rassurante que, telle une vraie maison de famille, la bâtisse a connu plusieurs générations.

     

     

     

    Couloir_home_h478Retour aux sources

    Au rez-de-chaussée mais aussi dans les chambres, le naturel est de mise. Tomettes en terre cuite, tentures de chanvre, draps en lin ou coffre-table en osier… un parfait équilibre entre récup et élégance.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Cuisine_w641h478

    Magicien, Didier l’est jusque dans sa cuisine. Passionné de spécialités gastronomiques, il séduit ses convives autant par la déco que par ses petits plats : « Nous passons beaucoup de temps dans notre maison et nous aimons recevoir. » Ses hôtes viennent du monde entier : en échange d’un moment de douce convivialité, ils partagent à leur tour un peu de leur culture.

    Photo : Saveurs d’antan... Dans la cuisine, on retrouve une décoration éclectique et conviviale. Le chef prépare ses repas au milieu des collections d’émail, de poteries et de terrines, avec vue sur la verdure.

     

     

    Salle-a-manger_home_h478

    C’est à Monique que reviennent les mots de la fin. Elle nous confie, une jolie lueur dans les yeux : « Ce que nous aimons, Didier et moi, c’est le romantisme, les ambiances chaleureuses, les dîners régionaux aux chandelles, la tranquillité et la beauté restées intactes de la vue et de l’environnement de la propriété.» En entendant ces propos, une seule envie nous anime : s’inviter discrètement à leur table.

    Photo : Rénovation réussie dans la salle à manger où les colombages sont mis en valeur par des tonalités neutres. Le jardin s’invite
    à table par la baie vitrée rajoutée lors des travaux.

     

     

     

     

     

     

     

     

    logo signature.jpg
     
     

    votre commentaire
  • Visite au ministère des affaires étrangères

    Haut lieu d’histoire et de pouvoir, le Quai d’Orsay est le cœur battant de la politique extérieure de la France. L’hôtel du ministre des Affaires étrangères, réservé aux hôtes de marques, est une vitrine de ses savoir-faire ainsi qu’un exemple parfaitement conservé du style Napoléon III.

    Par Sophie Giagnoni - Photo : Christophe Rouffio (avril 2011), Arts et Décoration

    Commencé sous Louis-Philippe et achevé sous Napoléon III, le Quai d’Orsay, construit entre 1844 et 1855, n’a jamais eu d’autre vocation que d’abriter le ministère des Affaires étrangères. Il a été conçu, aménagé et décoré sur mesure pour devenir un lieu de travail, de réunion, d’archivage, mais aussi – et c’est la vocation particulière de l’hôtel du Ministre – une vitrine de la politique extérieure de la France en donnant une image rayonnante de ses arts et de son savoir-vivre.

    La façade qui donne, au sud, sur les jardins, reprend l’ordonnancement classique de la façade nord, tournée vers la Seine. Marquée, comme elle, par deux avancées d’ailes sur les côtés, elle s’en distingue par la rotonde qui se détache au milieu du bâtiment. C’est là, au rez-de- chaussée, qu’est installé, depuis 1989, le bureau du Ministre.

     

     

    Aujourd'hui, l'hôtel a derrière lui un peu plus d'un siècle et demi d'histoire. Son aspect, pourtant, n'a que très peu changé et continue de refléter ce qu'ont voulu les parlementaires et les ministres qui ont lancé le projet en 1844, sous la houlette de François Guizot, alors ministre des Affaires étrangères. Étroitement associés à la conception du bâtiment, ses commanditaires n'ont pas hésité à intervenir à tous les niveaux, depuis l'ordonnancement des façades jusqu'à la taille du vestibule d'honneur, en passant par l'emplacement des cuisines ou l'adjudication des travaux. Cette pression exercée par l'État a plusieurs fois contraint l'architecte Jacques Lacornée à revoir ses plans.

    Le salon du Congrès doit son nom au Congrès de Paris qui mit fin à la guerre de Crimée et fut signé en 1856...dans le salon voisin ! Le décor d’origine est encore en place et témoigne de cet art du pastiche, si caractéristique du second Empire : Un grand lustre Renaissance éclaire une table guéridon de style Empire entourée de fauteuils Napoléon III. Rideaux et tentures ont été confectionnés par Barbier.

     

    Au centre du salon des Ambassadeurs, richement décoré, trône un globe terrestre, cadeau de François Mitterrand, sur lequel on repère, parmi les capitales du monde, les noms de Latché et de Jarnac.

     

     

     

     

     

     

     

    Au rez-de-chaussée, côté Seine, les salons de réception forment une enfilade rythmée par l’alternance des parquets de Versailles et en point de Hongrie.

     

     

     

     

     

     

     

     

    A l'intérieur, l'hôtel forme un ensemble décoratif cohérent dont le caractère homogène tranche avec le nombre des artistes qui ont participé à sa réalisation : Les peintres Séchan, Nolau et Rubé, les sculpteurs Molknecht, Lavigne et Liénard, et bien d'autres encore...ont été sollicités pour décorer les murs et plafonds, réaliser stucs, dorures et frises, imaginer meubles et objets décoratifs. Angelots, putti à l'italienne et figures féminines se pressent dans ce décor éclectique, qui multiplient les références aux styles passés et fournit ainsi un très bel exemple du style Napoléon III.

    Considéré comme l’un des plus agréables de l’hôtel, le salon de la Rotonde, côté jardin, abrite le bureau du ministre d’État. Sa décoration a évolué pour s’adapter aux goûts et à la personnalité de ses occupants successifs.

     

     

    Le salon de l’Horloge a accueilli nombre d’évènements internationaux. C’est là, sous une une allégorie de la France sculptée par Pollet, que Robert Schuman a prononcé, en 1950, le discours qui posait les bases de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA).

     

     

     

     

     

     

     

    Spacieuse et lumineuse, la salle à manger du Ministre offre une belle vue sur la Seine et la place de la Concorde. Au sol, le tapis orné de fleurs fait écho à la tonnelle fleurie peinte en trompe l’œil sur les voussures du plafond.

     

     

     

     

     

     

     

    Tout, dans la mise en scène des pièces, est conçu pour éblouir les visiteurs, les diplomates ou les souverains, et donner de la France une image de grandeur et de munificence...à laquelle, pourtant, tous les hôtes ne semblent pas avoir été sensibles. On trouve en effet, dans les correspondances étrangères de l'époque, quelques témoignages peu flatteurs, jugeant la splendeur de l'hôtel "plutôt outrée", ou évoquant un palais somptueux "presque présomptueux". Avec cent cinquante ans de recul, les regards, dépassionnés, se concentrent désormais sur la valeur patrimoniale de l'édifice, qui constitue un témoignage remarquable sur le goût du second Empire.

    Situé dans la Rotonde, au-dessus du bureau du Ministre, le salon des Beauvais, est souvent considéré comme le plus beau de l'hôtel. Il doit son nom aux superbes tapisseries qui ornent les murs. Elles représentent des perroquets sur fond de guirlandes de fleurs, dans une profusion de couleurs et de détails.

    Placé dans l'alcove de la Chambre du Roi, un lit bateau orné de motifs antiques en bronze doré appliqué, s'inspire du style Empire.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Dans ce dédale de salons Napoléon III, deux pièces frappent par leur singularité. Il s’agit des salles de bain royales, créées en 1938, à l’occasion de la visite en France du roi d’Angleterre Georges VI et de sa femme, la reine Elizabeth. Situées au premier étage, elles ont été créées par l’architecture Pierre Bruneau, assisté d’une nombreuse équipe, et s’inscrivent dans le cadre d’un programme de rénovation de l’hôtel. Plein d’audace, le décor frappe par sa modernité et livre un magnifique témoignage de l’art décoratif des années 1930.

    Comble du luxe, une baignoire habillée d’une mosaïque d’or trône au milieu de la salle de bains du Roi. On aperçoit derrière, se détachant des murs laqués, un panneau de verre ouvragé.

     

     

    votre commentaire
  • Le style gustavien naît en Suède sous le règne de Gustave III. Il fut initié par sa mère, la reine Louise de Prusse (soeur de Frédéric le Grand de Prusse) aux idées des Lumières. Il reçut une éducation française. Il réunissait en lui le culte des idées, l'intelligence, l'esprit, la finesse, le sentiment de la fugacité du temps et la tragédie. On l'appelait le roi "charmeur".

    Son règne s'inscrivit entre deux coups de théâtre. Le premier se déroula en 1771 au cours d'une visite du jeune prince à Versailles. Il découvrit les splendeurs du château. Il devint roi au cours de ce séjor puisqu'il apprit le décès de son père dans une loge de l'opéra de Versailles. Le second, tragique, se déroula le 16 mars 1792. Il participait à un bal masqué à l'opéra de Stockholm. Trois hommes l'entourèrent et l'un d'eux tira sur lui. Il fut blessé à mort.

    Comment le style gustavien naquit aux pays des légendes ?

    En France, deux rois (Louis XV et Louis XVI) se succédèrent. Ils avaient tous quelques points en commun avec Gustave. Ils étaient des cousins très éloignés, avaient le goût des belles choses, précieuses et raffinées. Un problème se posait à Gustave. Il n'avait ni la richesse, ni les superbes châteaux à décorer de ses cousins et ni les artistes de renom pour créer des oeuvres uniques.

    Ce fut après sa visite à la Cour de Versailles qu'il décida d'adapter le style Louis XVI en Suède. Il imposa alors son style qui reflétait sa personnalité faite de charme, d'une importante culture et d'une pointe d'extravagance. Mais ce style fut inspiré par les propres goûts du peuple suédois c'est-à-dire la simplicité et les couleurs claires. Les dorures furent remplacées par des peintures et les soieries par des cotonnades.

    Les couleurs typiques de ce style sont les tons pastels : bleu, rose, jaune ou gris. Les formes, quant à elles sont assez simples, rondes ou en forme de lyre, avec des pieds cannelés très 18ème siècle.

    A cette époque, c'est aussi le début du style néo-classique en Europe avec les découvertes archéologiques de Pompéi et d'Herculanum. Le style gustavien propose donc une profusion de faux marbres, de colonnes romaines et de statues. Les pilastres et les tompe-l'oeil viennent agrémenter ce style déjà très classiques. Des peintures sur toile viennent orner les salons suédois.

    Le style gustavien est encore très apprécié aujourd'hui. Il offre des meubles classiques mais simples qui peuvent s'accorder avec tout. Ce style s'accorde également avec tous les intérieurs même contemporains avec une préférenc pour la version blanchie et épurée.

    Ce style symbolise bien la Suède et apporte lumière, simplicité et joie de vivre aux intérieurs.

     

     

     

     

     

     

    Quelques photos...

     

    Une vidéo est disponible, cliquez ICI 

     

     

     

      

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique